On va interviewer Boubacar SALL, un ex-étudiant qui a étudié au Maroc de septembre 2019 a Septembre 2021. On veut à travers cette interview connaître comment il avait choisi le Maroc pour ses etudes, comment il avait financé ses Maroc, est ce qu’il a des regrets ? etc. On va procéder par des questions et des réponses les unes après les autres.


Interviewer: Merci Monsieur SALL d’avoir accepté l'interview et bienvenue ! pour ne pas perdre du temps, parle nous un peu de ton parcours scolaire avant de venir au Maroc.


Boubacar: Bonjour à tous, et merci de me recevoir pour cet entretien, c’est un plaisir d'être ici avec vous. Je m'appelle Boubacar SALL et avant de venir au Maroc j’ai fait plusieurs établissement, toutefois depuis la 4iem, j’étais au groupe scolaire les pédagogues ou j’ai fait une partie de mon collège et le lycée en série STEG, la première promotion. Au bac j’ai eu une mention Bien qui m’a vallu une bourse d’excellence et c’est ce qui m’a fait venir au Maroc.


Interviewer:  Quand est-ce que vous êtes venu au Maroc, Quel est/etait votre filiere au Maroc et dans quelle etablissement (et ville) ?


Boubacar:  Je suis venu au Maroc en 2019 dans le cadre d’une bourse d’excellence et mon objectif était de faire une classe préparatoire en économie. toutefois, par manque d'acceptation, j’ai été réorienté à l’ecole nationale de commerce et de gestion de tanger (ENCGT, 25ieme promotion). Et c’est une formation qui allie à la fois commerce et gestion et qui se fait en 5 ans avec comme objectif final de se positionner sur des métiers tels que la Finance, la comptabilité, le commerce international, le marketing, la logistique etc.  Pour ma part, je n’ai pas été jusqu’au bout, j’ai quitté le Maroc après ma deuxième année.


Interviewer: Comment avez financer vos etudes au Maroc?


Boubacar: Mes études au Maroc étaient gratuites vu que j'étais dans un établissement public. Toutefois, les charges de logement et les charges quotidiennes, je devais m’en charger. ce qu’il faut savoir aussi c’est que si l’on vient dans le cadre d’une bourse, on obtient des versements du royaume du Maroc et aussi des versements périodiques du Sénégal. Ces montants combinés peuvent nous permettre de vivre une vie convenable en fonction des villes. Par exemple, le loyer à Casablanca et le loyer à Tanger n’est pas le même. Les coûts de la vie à Meknès et à Tanger ne sont pas les mêmes … toutefois avec les versement que je recevais des deux Etats,à Tanger j’arrivais à subvenir à mes besoins sans devoir travailler. 


Interviewer: Quelles sont les aspects positives des etudes au Maroc particulierement de votre filiere au Maroc?


Boubacar: Alors à ce niveau, je ne saurais vraiment le dire car je n’ai pas d'éléments de comparaison.


Interviewer: Quelles sont les aspects negatives des etudes au Maroc particulierement de votre filiere au Maroc?


Boubacar:  Dans mon cas, je venais d’une filière économie gestion et donc ce qu’il faut savoir c’est que je trouvais certaines choses redondantes. à titre d’exemple, nous avons la comptabilité que j’ai dû refaire depuis le début… Il y a aussi ce côté centré sur le Maroc qui est tout à fait normal mais qui était un peu embêtant pour moi. 


Interviewer: Est ce que il est plus facile de partir en France après être passé au Maroc?


Boubacar:  A mon avis, c’est une idée reçue qui n’est pas forcément fondée. Avant de venir en france c’est aussi ce que je pensais, toutefois depuis que je suis en france et que j’ai vu un peu la manière de fonctionner les français, je me dis que tout ce qu’il faut pour faciliter la venu en France, c’est un bon dossier, bien structuré, bien cohérent et bien solide (niveau garant financier …)


Interviewer: Comment avez vous fait pour continuer vos etudes en France?


Boubacar:  Pour pouvoir poursuivre mes études en France j’ai dû faire les procédures incontournables via la plateforme campus france. Ce sont des procédures qu’on peut faire nous même ou qu’on peut faire faire par une agence. Les procédures se déroulent en 3 phases, d’abord nous avons la candidature ou il est question de repérer les universités qui nous intéressent (7 au total à mon époque) et de remplir les infos(lettre de motivation, information personnel dont niveau de langue, parcours … et même CV) de candidature pour ces universités. Ensuite il y a l’entretien avec campus france. Après l’entretien, il faut attendre les réponses des universités et si on a une acceptation, on fait les démarches de visa.  Et pour la précision, ce n’est pas gratuit, il faut payer les frais de dossiers. 


Interviewer: Quels sont tes conseils pour ceux qui veulent venir etudier au Maroc puis partir en France?


Boubacar: Mon conseil serait de s’y prendre tôt car les procédures sont toujours décalées d’une année c'est-à- dire si tu veux faire une L3 il faut faire les procédures dès la L2. Il faut aussi essayer d’avoir un dossier cohérent c’est à dire ne pas postuler pour une licence 3 mathématique par exemple alors que notre précédent parcours était en gestion. Il faut également se préparer mentalement car le Maroc a ses réalités mais la France aussi et à ce propos ce que je conseil toujours aux gens c’est de toujours se conformer à la lois avant toute chose pour éviter certains problèmes sachant qu’on est pas chez soi. Personnellement quand je venais en france j’ai fait tous mes choix pour éviter le plus de difficultés possible, choisir bien la villes , choisir ses priorités… Et le conseil le plus important c’est de rester ouvert d’esprit et réseauté. Le reste, chacun se fera sa propre impression. 


Interviewer: Est ce que vous regrettez d’avoir passer au Maroc et pourquoi ?


Boubacar:  Non je ne regrette pas dêtre passé par le Maroc car ça a été une de mes plus belles expériences, j’y ai aussi rencontré beaucoup de personnes qui font aujourd'hui partie de mon cercle d’amis les plus proches. J’ai découvert une nouvelle culture, appris de nouvelles choses et enrichi mon parcours. 


Interviewer: Est ce qu’il ya autres chose que vous vouliez mentionner?


Boubacar:  être étranger que ce soit Maroc ou France c’est compliqué, niveau administratif et niveau d'intégration mais ce qu’il faut se dire c’est que c’est un choix qu’on a fait et qu’il faut pleinement assumer. Il faut oser tester les choses, explorer les possibilités et se faire son propre avis Mais le plus important restera aussi de bien choisir ses fréquentations car ces derniers auront un impact significatif sur nous. 


Interviewer: Merci de nous avoir accordé votre temps, à bientôt!


Boubacar: Merci à vous!